Ce
quartier du 4e arrondissement (dont une partie déborde
sur le 3e arrondissement) doit son nom au fait que se trouvait
à cet endroit, jusqu'au XIIe siècle, une vaste
étendue marécageuse.
Au
XIIe siècle, commencèrent à s'installer
des institutions religieuses, qui asséchèrent
petit à petit le marais. En 1240, l'ordre du Temple
construisit un prieuré entouré d'une enceinte
défensive. Situé en dehors de l'enceinte
de Philippe Auguste, le prieuré attira artisans
et commerçants exemptés des taxes et des règles
de corporations qui régissaient Paris.
Les
lieux gardent ecore des traces de la présence des Templiers,
par le nom des rues : rue du Temple, et rue Vieille du Temple.
Par la suite, les rois de France et les nobles s'y firent
construire des maisons campagnardes.
D'abord
y résida le frère du roi St-Louis, Charles
d'Anjou, au milieu du XIIIe siècle, puis Charles
V, alors encore Dauphin, y fait construire (1361) un palais
royal, par la réunion de plusieurs hôtels particuliers,
et crée ainsi l'Hôtel
Saint-Pol, dans lequel il s'installe, et qui devient ainsi
palais royal.
Le
Marais va petit à petit décliner, et connaître
une renaissance au XVIIe siècle, avec la construction
de la place des Vosges, qui devient alors le lieu de résidence
de la noblesse parisienne, ce qui engendrera la construction
de nombreux hôtels particuliers.
Le
Marais va connaître un nouveau déclin au XVIIIe
siècle, éclipsé par les faubourgs Saint-Honoré
et Saint-Germain. Les nobles étant chassés par
la Révolution, le quartier du Marais va héberger
une nouvelle population d'artisans et d'ouvriers. Le lustre
passé ne sera alors qu'un souvenir, et les hôtels
particuliers vont tomber en décrépitude.
Au
XIXe siècle, des immigrés juifs d'europe de
l'Est vont s'y installer, suivis, après la première
guerre mondiale, par une population asiatique.
C'est
à partir de 1964 que le quartier va connaître
un renouveeau, grâce au ministre de la culture, André
Malraux, qui sera à l'origine d'un programme de sauvegarde
et de rénovation des plus beaux bâtiments du
Marais. Ce travail de rénovation va transformer petit
à petit le Marais qui devient, au fil des années,
un quartier "branché".
On y trouve toujours un quartier juif, autour de la rue des
Rosiers, et toute une zone fréquentée par les
gays. Une partie du Marais, avec ses Hôtels particuliers
se trouve dans le 3e
arrondissementParis
Marais
Au
cœur du Marais 2010 (Vidéo en français
31')
Visite
Guidée du Quartier du Marais (Partie 1) (Vidéo
en français 6'30)
Visite
Guidée du Quartier du Marais (Partie 2) (Vidéo
en français 7')
A
walk down rue Francs-Bourgeois, Le Marais, Paris - 3rd/4th
8/2019 (Video 6')
En
635, Saint-Eloi, Ministre et Grand Argentier de Dagobert
1er fait construire à cet endroit, situé à la limite des
marécages, une basilique dédiée à Saint-Paul-de-Tébaïde.
Cette basilique sera à l’origine du Village Saint-Paul
des Champs. Situé en dehors de l'enceinte
construite sous Philippe-Auguste (1190-1209), le Village
sera choisi par Charles V comme lieu de résidence en 1360,
et deviendra la paroisse des Rois de France entre 1361
et 1559. A présent, le village (Cité) St Paul est réputé
pour être un lieu où l'on trouve des antiquaires, des
brocanteurs, du design et des métiers d'art. Son
périmètre est défini par les rues St-Paul, Ave Maria,
Charlemagne et les Jardins St-Paul. Tout autour du Village
Saint-Paul se trouvent les Hôtels de Sully, Sens, Aumont
et de La Marquise de Brinvilliers. Village
St-Paul
Village
Saint-Paul in Paris (video
in english 2'30)
Les
trésors des hôtels particuliers : du Marais aux Champs
Elysées - the treasures of mansions
(Vidéo en français 1h'29)
Hôtel
d'Angoulème- Lamoignon
Cet
hôtel particulier, datant du XVIe siècle, a
eu différents illustres occupants, et différents
architectes, dont le célèbre architecte
Philibert
Delorme. Il abrite la Bibliothèque historique
de la Ville de Paris, qui se situe à l'angle
de la rue Pavée, et de la rue des Francs-Bourgeois.
Ses collections traitent de l'histoire de Paris et
de sa région : histoire des monuments, histoire
politique, religieuse, sociale et culturelle. D'importantes
collections concernant le théâtre et la littérature.
L'hôtel possède un jardin ouvert au public.
Bibliothèque
historique de la ville de Paris (Vidéo
en français 4')
L'hôtel
de Beauvais a été conçu par l'architecte Antoine Le
Pautre, pour Catherine de Beauvais, première femme de
chambre de la Reine mère. Elle reçut le terrain, ainsi
que le droit d'ériger cet hôtel, en se servant des pierres
du Louvre, pour service rendu à la cour : c'est elle
qui, à plus de 40 ans aurait déniaisé le jeune Louis
XIV alors âgé de 14 ans ! L'hôtel fut inauguré en 1660,
et c'est pour cette occasion que la reine-mère, Anne
d'Autriche, Mazarin, et Turenne assistèrent, le 26 août
1660 , à l'entrée de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche
dans Paris, de retour de St-Jean-de-Luz où ils s'étaient
mariés. L'hôtel est caractérisé par son grand escalier
d'honneur, l'escalier menant à l'ancienne chapelle,
sa cour d'honneur, semi-ovale, bâtie au-dessus des voûtes
de la cave médiévale datant de l'époque de la "maison
de ville" des abbés de Chaalis. Le jardin a été placé
sur une terrasse latérale au premier étage. En 1763,
l’hôtel fut loué par le comte Van Eyck, ambassadeur
de Bavière. Le jeune Mozart, alors âgé de 7 ans y séjourna
pour sa première tournée musicale à Paris. En 1995 il
fut décidé d'y installer la Cour Administrative d'Appel
de Paris. Les travaux débutèrent en 2000. Alors à l'abandon,
l'hôtel nécessita près de 3 années de travaux. La Cour
d'Appel s'y installa le 26 octobre 2003.Photos
La
construction de l'hôtel, voulue par l'archevêque de Sens,
s'étala de 1475 à 1519. La période est celle du passage,
en France, entre le Moyen Âge finissant et la Renaissance,
ce qui explique son architecture, mélange des deux styles.
L'explication de la présence des archevêques
de Sens tient au fait que, jusqu'en 1621, Paris dépendait
de l'archvêché de Sens. Marguuerite
de Valois, épouse du roi Henri IV, y à
séjourné de 1605 à 1606. De nos jours
(depuis 1961) le bâtiment accueille la bibliothèque
Forney, concacrée aux beaux-arts, aux arts décoratifs,
à l’artisanat et aux techniques. On y trouve également
un fonds iconographique sur la publicité, les cartes
postales, des estampes, des diapositives et des papiers
peints. Entres autres, on y trouve également un
service des périodiques regoupant toutes les revues depuis
leur création jusqu'à nos jours. L'hôtel est, bien
entendu, inscrit aux Monuments historiques. Photos
Avertissement
Les peintures présentées
sont la propriété de leurs ayant-droits.
Il est nécessaire d'obtenir leur autorisation pour
toute utilisation commerciale. D'autre part, une reproduction
ne rend jamais parfaitement la qualité et la réalité
d'un tableau. Les présentations qui vous sont faites
ici ont aussi pour but de vous donner l'envie d'aller
les voir dans les galeries d'art, les musées et/ou
leur site Internet !
Warning!
Paintings are under copyright for commercial use.
L'hôtel
de Sully fut construit à partir de 1625, en bordure
de la place Royale (aujourd'hui place des Vosges),
à la suite d'un aménagement urbain, décidé
par le roi Henri IV, et supervisé par Maximilien de
Béthune, duc de Sully (1559-1641). Ce dernier acquiert
l'hôtel en 1634. Il reste dans la famille de Sully
jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Madame de Sévigné
et Voltaire y sont reçus. Son rachat, puis sa restauration
par l'État, à partir des années 50, donne le coup
d'envoi de la réhabilitation du quartier tout entier.
L'hôtel est depuis 1967 le siège du Centre des monuments
nationaux. En 2009, ce même Centre entreprend
la restauration de l’appartement de la duchesse de
Sully. Les boiseries et les peintures du 17e siècle
sont restaurées. Puis l'on procède au remeublement,
avec des meubles similaires à ceux décrits pour ces
pièces, par l’inventaire après décès de la duchesse
de Sully, en 1661. L’ensemble se veut le reflet fidèle
d’un appartement aristocratique parisien du milieu
du 17e siècle. Visite
virtuelle des apaprtements de la duchesse
La
Maison d'Ourscamp, construite vers 1585, est située entre
les numéros 44 et 46 de la rue François Miron. Elle appartenait
à l'abbaye
cistercienne d'Ourscamp. Elle possède l'un des
plus beaux sous-sols gothiques de la ville de Paris. Ses
caves datent du 13ème siècle. Au 16ème siècle, deux maisons
aux façades symétriques furent construites. Les maisons
du 44 au 46 ainsi que le numéro 48, ne représentaient qu'une
seule maison au 13ème. La
Maison d'Ourscamp, avec son magnifique cellier gothique
du 13ème siècle, sa façade, l'escalier et la toiture est
classée Monument Historique. La Maison d'Ourscamp est le
siège de l'Association
pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine,
grâce à laquelle la maison a pu être
sauvée. Photos