A
l'emplacement de l'hôtel de Soubise se trouvait
un premier hôtel particulier, appartenant à
Olivier
de Clisson, connétable de France. Entre 1420 et 1435,
il sera successivement la résidence des ducs de Clarence
et de Bedford, sous l'occupation
anglaise. Par la suite, il deviendra la propriété
de la famille d'Albret, puis celle d'Anne d'Este, petite
fille de Louis XII et femme de François de Lorraine, duc
de Guise. A partir de 1553, de luxueux travaux d'aménagement
seront entrepris par les Guise. Ceux-ci feront appel aux
artistes les plus renommés de leur époque, tels
que le Primatice
et Nicolo
dell'Abbate. L'hôtel particulier, devenu palais,
deviendra le quartier général de la Ligue,
qui menacera le pouvoir du roi durant la Fronde, et qui
sera le bras armé de la nuit de la Saint-Barthélemy.
A la suite du décès de Marie de Guise, en
1688, la princesse de Condé et la duchesse de Hanovre
hériteront de l'hôtel, qu'elles vendront à François de
Rohan, prince de Soubise, en 1700. Celui-ci fit entreprendre
d'importants travaux de transformation, tels que l'aménagement
de la Cour d'Honneur en hémicyclique, la construction
de la façade perpendiculaire à la rue de Chaume. En 1808,
Napoléon 1er décida de faire transférer
les Archives
nationales dans l'hôtel de Soubise, sous la
direction de Daunou
. Les Archives Nationales se situent au 60,
rue des Francs-Bourgeois, mais une grande partie
des archives ont déménagé, en 2012,
vers le nouveau site de Pierrefitte-sur-Seine (Seine Saint-Denis).
Tous les fonds postérieurs à la Révolution française,
actuellement dispersés à Paris et à Fontainebleau, seront
transférés dans le nouveau bâtiment conçu
par l'architecte Massimiliano Fuksas.