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En
1889, la batisse en bois, qui s'appelait alors "la maison
des trappeurs", située Place Ravignan (aujourd'hui place
Emile Goudeau), est transformée en atelier d'artiste (le peintre
Maxime Maufra en sera le premier occupant), et prendra par
la suite le nom de "Bateau-Lavoir, nom qui aurait été
donné par Max Jacob, en raison de son toit plat, des
fenêtres de ses chambrettes, qui le font ressembler
aux bateaux-lavoir situés à l'époque
sur la Seine. |
Le
bâtiment est ensuite transformé en cité d'artistes,
avec la création de 10 ateliers qui seront majoritairement
occupés par des peintres italiens et espagnols. |
Fernande
Olivier, l'amie de Picasso écrivit, à propos du Bateau-Lavoir
: "le bateau abrita des peintres, des sculpteurs, des littérateurs,
des humoristes, des acteurs, des blanchisseuses, des couturières
et des marchandes des quatre saisons. Glacière l'hiver, étuve
l'été, les locataires s'y rencontraient à l'unique fontaine,
un broc à la main." |
C'est
donc dans le plus grand dénuement, sans aucun confort, dans
des bâtiments en bois, que ceux qui figureront parmi les plus
grands noms de la peinture moderne et de l'art, séjournèrent
dans ces lieux : Paul Gauguin , Picasso de 1904 à 1909
(il y conserva un atelier jusqu'en 1912), Van Dongen (1905-1907),
Juan Gris, Max Jacob (1911), Pierre Mac Orlan (1906), Modigliani,
Brancusi... |
De
nombreux artistes vinrent y rendre visite à leurs amis,
dont Apollinaire et le douanier Rousseau. André Salmon écrit
dans ses "souvenirs sans fin "Nous vivions tous mal, le merveilleux
c'était de vivre quand même". |
En 1970, les ateliers en bois seront détruits par un incendie.
Le Bateau-Lavoir sera reconstruit 3 ans plus tard, en béton.
De nos jours, ce sont des artistes étrangers qui
occupent les ateliers. Photos
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